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Règlements du concours littéraire : dénicher de nouvelles autrices (2024)

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        L’OEFE à travers son festival Livres au Féminin réalise un concours de nouvelles avec l’incipit de Marie Vieux-Chauvet dans  Amour, Colère et Folie  : «  J’assiste au drame, scène après scène, effacée comme une ombre. Je suis la seule lucide, la seule dangereuse et personne autour de moi ne le soupçonne.  »  Critères de sélection   1.      Ecrire une histoire de 2500 mots minimum en commençant par l’incipit de Marie Vieux-Chauvet dans Amour, Colère et Folie  : « J’assiste au drame, scène après scène, effacée comme une ombre. Je suis la seule lucide, la seule dangereuse et personne autour de moi ne le soupçonne. »  2.      Etre une jeune fille entre 14 et 26 ans, de nationalité haïtienne. 3.      Habiter dans une province (les candidates de la capitale seront automatiquement disqualifiées) 4.      Genre littéraire : Nouvelles Date 5.      Le concours est ouvert du 25 mai 2024 au 25 juin 2024 à minuit, heure nationale Participation au concours 6.      La par

Vu, pris

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  Je n’ai jamais été bonne à faire semblant Mais aujourd’hui je me surprends à jouer un rôle dans un film où je tiens la première place J’y excelle Je me surprends la première La vraie vie ne doit pas me rattraper Je dois continuer à jouer mon rôle Je dois jouer encore Pour ne pas faire face à mon quotidien   « File ! Fuis ! T’arrête pas ! Respire pas ! Au moindre arrêt, ils te rattrapent C’est ce que tu veux ? Alors, cours ! Dis-toi que si tu t’arrêtes c ’est la mort » Distraction ? Sans façon ! Je fonce Question de mort ou de mort Je nargue les souvenirs qui veulent me détourner Pas moyen Je ne me regarderai pas en face Je ne pourrai pas fixer mes démons et les défier Non, ils gagneront Je ne suis pas assez forte Ils me tiennent à la gorge Rien qu’à les écouter une seconde Je culpabilise, j’étouffe   Alors je fais la sourde oreille Et fonce A toute allure Comme si je ne devais jamais m’arrêter Comme les voir me ferai

Bonheur volé

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Il n’a jamais été question de bonheur pour moi Ça a toujours été un mirage, une rumeur entendue au loin Quelque chose dont les autres vivaient Une fête dont j’étais exclue J’ai toujours grignoter au bonheur des autres Sans y être invitée A leur insu Me cacher pour le voler Me sauver ensuite Le gout du risque Le risque de se faire prendre A toujours attiser mon désir Pour au moins avoir une idée de ce qu’ils vivent Jusqu’à ce que je tombe sur ce bonheur pur Je m’y suis accrochée On va m’y surprendre mais je m’en fous Je m’en délecte C’est un bonheur tout simple Mais d’une complexité unique Ce morceau de bonheur m’a été arraché De force mais en douceur Me rappelant que je grignotais Qu’il ne m’appartenait pas Alors, adieu ! Tu auras été mon salut !... 

Nostalgie

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  Ce soir Je suis faible C’est voulu Même si cela m’est tombé dessus d’un coup Parce que j’aime C’est le meilleur moyen de souffrir L’autre a dit : certains fument, d’autres boivent et d’autres tombent amoureux Chacun se tue à sa manière Maintenant, je comprends vraiment le sens du : quand on aime, on souffre Ce n’est pas que l’autre nous ait fait quelque chose de mal ou de grave Mais cet étau autour du cœur Qui resserre à chaque fois que l’on pense à l’être aimé Aimer tellement au point d’en souffrir D’en avoir mal mais d’en réclamer encore Comme dit Fréderic B. : L’amour est le seul malheur dont on redemande Et, ce soir Je veux tout ressentir Pleinement Consciemment Je veux rester assise Me remémorant de chaque moment De chaque petit instant Avec, sur le visage, cette douleur à peine marquée Et le son de la pluie qui pianote sa musique gaie et triste à  la fois sur le toit Nostalgique Je t’aime Vif De chair et de sang Charcutée

LE VIRUS

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Tel un virus, tu es apparu dans ma vie Je ne t’ai jamais voulu, jamais souhaité ni même envisagé Il n’y avait d’ailleurs pas de place pour toi Mais tu es apparu et par curiosité, j’ai cliqué dessus Depuis, c’est l’enfer, c’est l’angoisse Tu as contaminé tout ce qu’il y avait de beau, de bien, de prometteur Je n’ai pas eu besoin de t’installer Tu as pris ton aise, tu as tout souillé   Tu as dévoré le peu du système de défense installée pour pouvoir faire des ravages Plus tu en dévorais, plus tu en demandais Je criais grâce, tu te régalais J’étais à bout de souffle, tu ricanais Je criais pitié, tu ne m’as même pas regardée A cause de ce que j’ai fait et de cette curiosité malsaine J’ai tout perdu Tout ce qui comptait, tout ce qui importait Et je me déteste autant que je te déteste J’arrive pas à me faire a l’idée que je t’ai permis de faire ca Que tu as fait tout ce ravage à cause de moi Tout ce merdier dont tu te vantes Alors, je me replie Je me

Et puis, tu n’es plus là 😞

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Plus je me sens coupable quand tu me manques Plus tu me manques, plus j’ai envie d’être à tes cotés J’ai mal, rien qu’à imaginer comment tu vis ces moments  Et comment tu te sens  Je suis partagé Et je sais tout de même à quel point tu ressens toujours les choses profondément Mais cela ne m’empêche pas d’imaginer que tu as rencontré quelqu’un de merveilleux Qui ne te ferait pas tout le mal que je t’ai fait Qui te ferait sourire comme j’adore te voir sourire : Avec les yeux qui pétillent et ce soupir de bien-être qui s’échappe de ta gorge à chaque fois Quelqu’un qui te ferait prendre ton pied comme jamais En même temps, je n’arrête pas de me dire que tu restes à part dans ton coin A ressasser tout ça et a t’en vouloir de n’avoir pu me sauver A ne pas pouvoir dormir ni manger À fonctionner comme un automate, sans vie ni désir ni rire Et je m’en veux pour tout J’ai envie de me faire du mal pour tout le mal que je te fais à toi J’ai envie de ressentir 3 fo

Impacts des violences de genre sur les jeunes femmes universitaires

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  Impacts des violences de genre sur les jeunes femmes universitaires   OEFE & Rooted In Trust (RIT 2023) Pour beaucoup de jeunes filles, aller à l’université pour boucler une étude supérieure est un défi majeur dans leur carrière et une ultime fierté pour leurs familles et proches. Certaines de ces jeunes femmes viennent de loin et sont, pour la plupart, les premières à entamer des études supérieures dans leurs familles. Fréquenter un nouvel espace avec des personnes ayant beaucoup plus d’expérience est grisant et la tête plein de rêves, on a tendance à oublier et ne pas pouvoir concilier réalité et aspiration. Soit on se laisse aller à la facilité pour tout lâcher, soit on s’applique à fond. A force de galérer pour satisfaire leur aspiration et se faire un nom, beaucoup de jeunes filles doivent se battre deux fois plus que les garçons. Dans cet univers gouverné par un excès de testostérone, c’est en fait se heurter à un bras de fer social et mental pour se frayer un chemin. E

La Daronne

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  La Daronne   Une mère peut gâter ces enfants, mais je ne pense pas que ce soit au même point que maman. C'est fou comme elle prend soin de nous, sans se plaindre. Elle y trouve son bonheur, enfin j’aime à le croire. Cela m'a fait prendre conscience à quel point elle se plie en quatre pour joindre les deux bouts afin de répondre à tous nos besoins. Et j'ai pris conscience de l'importance des détails une fois de plus, ces petites choses apparemment sans grandes significations mais dont leur absence handicaperait le bon déroulement des journées ou la vie des gens concernées.  J'ai appris à adorer ma mère et encore plus qu’avant, je la respecte. J'ai compris qu'elle ferait n'importe quoi pour ses enfants et ne demande rien en retour. Rien. J'ai compris qu'elle ne demande jamais d'aide, à force de refus je pense. Elle fait tout toute seule et ne s’en plaint jamais. Quand elle sollicite une petite aide, soit qu'on prenne un truc pour elle

Etres lumineux

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  Ces êtres lumineux… Il y a de ces personnes qui vivent tellement à fond Qui donnent envie d’être comme elles, de les aimer D’être contaminer par leur aura Elles ne connaissent pas l’inconfort de vivre des émotions à moitié Elles sont, soit pleines de vie,   Soit profondément affectées par les sombres zigzags de leur existence Ces personnes sont elles-mêmes quand elles s’amusent Elles n’ont pas aucune peur à s’amuser ouvertement A rire à gorge d é ploy é e A manger goul û ment A danser comme si elles étaient seules A aimer comme si elles allaient mourir demain A jouir d’elles-memes et des autres comme si rien d’autre n’avait de l’importance Ces gens-là sont si réelles, vraies, exquises, lumineuses et pleines de vie Qu’elles nous poussent à vouloir être comme elles  Ou à les detester fortement  Sans raison  Juste parce qu'on est à l'opposé de ce qu'elles sont  Mais en même temps, quand elles plongent  C’est pour de vrai, elles pataugent

Pas sans tes bras

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  Non, pas sans tes bras  Je l’ai su, dès la première fois que je t’ai vu J’ai su que je te voulais Plus que tout Littéralement Je voulais te prendre, prendre tout de toi Toute cette douceur qui se dégageait de toi Prendre ta bouche La dévorer, doucement Avoir ce regard si tendre posé sur moi à longueur de journée Et qui me regarde dormir Et tes bras J’adore que tu me prennes dans tes bras J’adore la chaleur si réconfortante de m’y trouver De m’y perdre Comment te dire, pour ne pas froisser les âmes pudiques À quel point j’adore te sentir Sentir ton odeur La sniffer, comme une drogue L’inhaler pour me revigorer Juste te sentir pour raviver mon désir Le parfum de ton corps a quelque chose d'enivrant Te sentir sur moi et en moi Sentir mon étau vaginal se resserrer sur toi Tes allées et venues en moi Qui déclenche ce cataclysme de sensations si diverses et intenses Qui me font vibrer en m’envoyant des courants partout dans le corps

Je suis scellée

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  C’est bizarre cette sensation que rien ne va. Oui, je souris, je dors et vaque à mes occupations habituelles mais il me manque quelque chose. Je suis incomplète. En manque. De lui. Je me suis dit que je ne vais pas écrire à propos de nous mais ça me démange, la douleur est trop grande. Vaut mieux que ça serve à quelque chose. Ca fait plus de six mois qu’on est plus ensemble et on s’est vu il y a à peine quinze jours. Il m’a dit clairement que c’était la dernière fois qu’il me faisait l’amour mais un mois avant il a dit la même chose sauf que la maintenant, il semble vouloir s’y tenir vraiment. Ça fait mal mais c’est mieux pour moi que de souffrir à chaque fois un peu plus quand il s'en va. La douleur que je ressens maintenant est un long trait sans interruption, sans aucune possibilité d’abrogation. Je savais qu’il avait quelqu'un dans sa vie mais aucun de nous deux ne pouvaient se résoudre à passer sa route alors qu’on avait trouvé la moitié qui nous manquait tant. C

De ces moments ...

De ces moments … Avez-vous déjà eu l’impression de vous regarder sombrer ? Genre, vous allez tellement mal que vous n’avez même pas la force d’aller bien ? Vous n’avez même pas la force de vous secouer et de vous exhorter d’aller mieux Mais en même temps, vous vous sentez libre en étant prisonnier quelque part au fond de vous Cette partie intime dont personne n’a accès et qui pèse lourd Trop lourd Et qui vous fait sombrer Vous vous sentez léger tout en était lourd, d’un poids incapable à supporter C’est comme si vous sortiez de votre corps et vous vous regardiez   Incapable de vous secouer vous-même C’est comme mourir en fait, Quand l’âme quitte le corps et qu’elle ne peut rien pour le faire réagir, le réintégrer Une partie de vous reste en retrait alors que vous plongez dans les méandres   Tout comme une personne qui se noie dans les profondeurs de la mer et l’autre elle qui la regarde d’en haut Elle se regarde descendant au fond, Comme si elle était